18h19 / Checke ta loi / Une loi pour sanc­tion­ner les sig­nale­ments de con­trôleurs dans les transports

François Hol­lande a pro­mul­gué mar­di 22 mars la propo­si­tion de loi de lutte con­tre la fraude dans les trans­ports publics. Elle crée un nou­veau délit de « sig­nale­ment de con­trôleurs ». Ce délit sera puni de deux mois de prison et de 3 750 euros d’amende, pour quiconque dif­fusera « tout mes­sage de nature à sig­naler la présence de con­trôleurs ou d’a­gents de sécu­rité employés ou mis­sion­nés par un exploitant de trans­port pub­lic de voyageurs ».

Cela vau­dra quelque soit le « moyen » de dif­fu­sion de l’avertissement « et quel qu’en soit le sup­port » : SMS, groupe Face­book, tweets, appli­ca­tion pour smart­phone… De nom­breux comptes Twit­ter sont déjà con­sacrés à l’i­den­ti­fi­ca­tion et au sig­nale­ment des con­trôleurs de la RATP. Reste à savoir si cette nou­velle loi sera dissuasive…

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17h29 / Près des yeux, loin du cul / Le robot, cet avenir du sexe

Des rela­tions sex­uelles entre un humain et un robot plutôt qu’entre deux humains. C’est la posi­tion que défend­ent cer­tains chercheurs au fes­ti­val de l’interactivité South by South­west (SXSW) organ­isé chaque print­emps à Austin (Texas).

L’an dernier, un rap­port du futur­o­logue Ian Pear­son affir­mait même qu’en 2050 le sexe avec un robot serait plus fréquent que le sexe entre humains. Si les groupes fémin­istes voient dans le développe­ment des « sexbots » une façon de con­tribuer à l’inégalité des sex­es, il reste que cette nou­velle façon d’envisager le sexe com­mence à faire son chemin. Après les poupées sex­uelles et les casques de réal­ité virtuelle, le sexbot doit con­stituer la prochaine étape du sexe de demain.

16h20 / Checke ta loi / Loi Macron : à peine votée et déjà appliquée

Pour une fois ça n’a pas traîné. Habituelle­ment quand une loi est votée, sa mise en appli­ca­tion se fait par petites touch­es et surtout sur une péri­ode assez con­séquente. Par­fois, les décrets d’ap­pli­ca­tion ne voient même jamais le jour. La loi pour la crois­sance et l’ac­tiv­ité, portée par le min­istre de L’E­conomie Emmanuel Macron, n’a pas con­nu ce prob­lème. Le texte, cen­sé favoris­er l’emploi, l’in­vestisse­ment et l’é­gal­ité des chances a été pro­mul­gué le 7 août 2015. Dès le 6 octo­bre de la même année, un groupe de 24 députés issu de tous hori­zons poli­tiques a été chargé de suiv­re son appli­ca­tion. Cette atten­tion excep­tion­nelle par le nom­bre de députés mobil­isés a un avan­tage : à ce jour, env­i­ron 80% des mesures prévues par la loi seraient appliquées selon Le Monde. Une liste con­sultable sur le site du min­istère de l’Economie.

15h03 / Plus belle la mort / Dernière volon­té de terroriste

Un tes­ta­ment ne choisit pas son auteur, même quand il s’agit d’un ter­ror­iste. Un ordi­na­teur con­tenant le tes­ta­ment d’I­brahim El Bakraoui, l’un des deux kamikazes de l’aéro­port de Zaven­tem à Brux­elles, a été retrou­vé dans une poubelle rue Max Roos à Schaer­beek, a indiqué mer­cre­di le par­quet fédéral belge lors d’une con­férence de presse. La police est tombée sur ce doc­u­ment audio lors perqui­si­tion menée quelques heures après les atten­tats de ce 22 mars, dans un apparte­ment d’où sont vis­i­ble­ment par­tis les kamikazes. Le par­quet a dévoilé les pre­miers élé­ments de ce tes­ta­ment, dans lequel Ibrahim El Bakraoui dit être « dans la pré­cip­i­ta­tion, ne plus savoir quoi faire, être recher­ché de partout, ne plus être en sécu­rité et s’il s’éternise, il risque de ter­min­er dans une cellule. »

12h45 / Périphériques / Un bailleur social con­damné pour fichage ethnique

C’est la fin d’une bataille judi­ci­aire de dix ans. L’un des plus gros bailleurs soci­aux d’Ile-de-France, Logirep, a été con­damné en appel, ven­dre­di 18 mars 2016, pour “fichage eth­nique” de ses locataires et dis­crim­i­na­tion raciale à l’en­con­tre d’un can­di­dat qui s’é­tait vu refuser un apparte­ment au motif qu’il était noir.
En 2005, un homme d’o­rig­ine ivoiri­enne se voit refuser un trois pièces dans une tour de Nan­terre (Hauts-de-Seine) gérée par Logirep. Inter­loqué, cet agent de la RATP cherche à con­naitre les raisons de ce refus. La réponse d’une employée du bailleur social : l’in­di­vidu est noir, et dans la tour il y a trop de per­son­nes d’o­rig­ine africaine et antillaise.
Après une pre­mière con­damna­tion de Logirep en 2014, le bailleur social a été à nou­veau jugé coupable par la cour d’ap­pel de Ver­sailles. Les mag­is­trats ont con­fir­mé l’a­mende de 20 000 euros à l’en­con­tre de Logirep pour “fichage eth­nique”, et l’ont égale­ment con­damné à 25 000 euros d’a­mende pour “dis­crim­i­na­tion”, un délit pour lequel le bailleur, ges­tion­naire de 37 500 loge­ments, avait été relaxé deux ans plus tôt.

11h58 / Hap­py Hour / Bat­man con­tre Super­man, 30 ans après

Une sorte de revanche. Bat­man vs Super­man : L’Aube de la Jus­tice de Zack Sny­der sort ce mer­cre­di dans les salles pour ce qui s’an­nonce comme l’un des affron­te­ments de super-héros les plus atten­dus de tous les temps. Sauf que ce com­bat a déjà eu lieu. En mars 1986, l’au­teur Frank Miller, père de Sin City, sort Bat­man: The Dark Knight Returns, bande dess­inée en qua­tre vol­umes. Dans un univers plus som­bre qu’à l’ac­cou­tumée, les deux fig­ures de DC Comics ne s’en­ten­dent pas sur la façon de faire régn­er l’or­dre et la justice.

Dis­posant de moins de super pou­voirs que Super­man, le cheva­lier noir ira jusqu’à s’al­li­er avec un autre super­héros, Green Arrow, pour exploiter au max­i­mum la faib­lesse de Clark Kent : la kryp­tonite. Lors de leur pre­mière con­fronta­tion, l’af­fron­te­ment entre Super­man et Bat­man s’est ter­miné sur un match nul. Cette fois-ci, un des deux pro­tag­o­nistes sor­ti­ra vain­queur. Nous vous lais­sons décou­vrir lequel.


10h40 / Périphériques / A Sevran, la crainte de la radicalisation

Des pro­jets ter­ror­istes qui auraient pu pren­dre forme dans une ville de ban­lieue d’Île-de-France. A la suite des atten­tats de Brux­elles ce 22 mars, c’est en sub­stance ce qui ressort du témoignage des habi­tants de Sevran (Seine-Saint-Denis) accordés au Parisien ce mer­cre­di. Ils font part de leurs craintes de rad­i­cal­i­sa­tion liées à la sit­u­a­tion de mis­ère sociale de la com­mune. Déjà six jeunes orig­i­naires de la ville sont morts en Syrie et en Irak.